Mes chers camarades
Après une excellente Assemblée Générale, vivante et productive, reprenons ensemble le cours de nos réflexions et surtout de nos actions.
Nous y avons salué comme il se doit le départ de trois grands administrateurs : le Contrôleur Général GELINEAU, le Général PHILIPPOT ainsi que le Général BOURILLET, notre ancien président que nous avons nommé président d’honneur.
Il y a été souligné aussi la très grande défiance qui s’est installée entre les citoyens que nous sommes et le monde politique qui, certes, ne doit pas être condamné en bloc mais porte une très lourde responsabilité dans cette désaffection.
J’ai cependant tenu à affirmer la responsabilité d’associations comme la nôtre dans le nécessaire rétablissement de cette confiance bien mise à mal. Mais il faut dire aussi combien le rôle des hommes politiques, les premiers responsables, doit être grand aussi dans cette action nécessaire ; nous sommes tout disposés à les y aider si leur bonne volonté veut bien se traduire par des actes et moins de discours creux.
Les élections européennes vont bientôt se tenir, leur résultat sera connu lors de la parution de ce bulletin, et nous sommes bien entendu nombreux à nous interroger sur le rôle de cette institution dans tous les domaines. Aussi pour nous éclairer sur les idées des principaux candidats concernant la défense de l’Europe nous les avons sollicités par écrit.
Les réponses, si elles nous parviennent, seront publiées sur le site de notre association.
Revenons maintenant à nos armées, à leur activité toujours aussi soutenue et aux lourdes menaces qui pèsent sur leurs ressources actuelles et futures malgré les assurances, les dénégations et les démentis divers. Nous appréhendons le collectif budgétaire annoncé car le grand écart, déjà souligné, ne peut que s’accentuer. Mais qui donc assumera jamais clairement une telle perte de crédibilité alors que chaque jour les menaces enflent et se rapprochent ?
Sommes-nous bien sérieux alors que, seule, la lucide Suède a commencé à augmenter son budget de Défense ?
Et discrètement prend place, le plus souvent à huis-clos, un débat sur la dissuasion nucléaire actuellement cantonné aux assemblées parlementaires. Ce débat est capital et ne peut se réduire à un choix purement économique qui verrait la suppression d’une de ses deux composantes. Nous devons savoir ce qui se passe, le pays doit savoir ce que va devenir son ultime garantie de sécurité.
Voilà beaucoup de questions, de défis et nous ne pouvons bien sûr nous contenter d’être de permanents imprécateurs. Une telle posture ne serait pas responsable, il faut nous engager, il faut que ceux d’entre nous qui veulent que les choses changent s’engagent personnellement par la voix, par l’écrit, par l’action.
Pour cela il faut de la détermination, vous n’en manquez pas alors… rengagez-vous !
Bonnes vacances à tous.
Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY – Président de l’ANOCR