Mes chers camarades
Nous sommes toujours dans la bataille nationale et mondiale du « Maintenant », et nul ne sait exactement ni quand ni comment nous en sortirons, alors que autour de nous le monde bouge dans des convulsions tout aussi imprévisibles qu’était il y a un an la pandémie qui nous frappe. Nous ne pouvons pas faire grand-chose actuellement sinon nous protéger et protéger les autres, mais aussi leur apporter une aide, psychologique ou autre, dans la mesure de nos moyens.
Autour de nous des rapports de forces nouveaux se mettent en place dans la grande confrontation mondiale en fonction des intérêts et des appétits des grandes puissances. Nous notons cependant un retour des Etats-Unis vers une politique de concertation plus classique avec leurs divers alliés. Mais ne nous leurrons pas, même si la pratique va changer pour quelques temps, n’oublions pas que les meilleurs amis voient en toute circonstances avant tout leur intérêt propre.
Alors le « Et après », comme titre H. Védrine dans son dernier essai subjectif, est, dans sa première partie, particulièrement éclairant dans le domaine des relations internationales et de leur évolution. Il nous montre aussi combien nous serons amenés, volens nolens, à envisager le monde et notre vie autrement.
Tout changement de cet ordre ne se fera certes pas dans une continuité pacifique et sans convulsion, c’est pourquoi il nous faudra être prêts nous aussi à jouer notre partition vitale dans ce monde dangereux.
Tout ce qui touche désormais à la défense de notre pays, de nos concitoyens et d’un mode de vie en commun qui évolue constamment devient prioritaire désormais. Notre pays doit en tirer toutes les conséquences et bien hiérarchiser ses priorités de Défense en fonction de ses moyens et de ses ambitions. Nous espérons apporter ici, à ce débat sur ces sujets extrêmement sensibles, une contribution éclairante.
Veillez bien sur vous-mêmes et sur vos proches.
Très amicalement
V.A. (2s) Michel OLHAGARAY
Président de l’ANOCR