Mes chers camarades
Notre pays a connu un choc sanglant, qui l’a tteint dans son cœur même.
Nous nous inclinons devant la mémoire des victimes et la douleur de leurs familles.
Les services de l’Etat ont réagi avec courage et efficacité ; nous félicitons et remercions les acteurs de terrain de l’excellence de leur réaction en particulier dans les domaines de la sécurité et de la santé.
Il reste maintenant à affronter l’ennemi avec détermination en tirant les leçons des manques cruels qui sont apparus en ces douloureuses circonstances.
Manifestement les efforts déployés ces dernières années n’ont pas été à la hauteur des défis : notre politique étrangère se révèle hésitante, les moyens consacrés à la justice, au renseignement intérieur, à l’action des forces de police et de gendarmerie ainsi que des armées ont été très chichement comptés alors même que l’engagement de nos forces ne fait que s’amplifier, usant les hommes et les matériels.
Nous ne sous-estimons pas l’ampleur de cette tâche mais soulignons, une fois encore, que la politique ce sont des choix, difficiles toujours, mais nécessaires.
Y a-t-il cependant priorité plus grande pour l’Etat que d’assurer la sécurité de ses citoyens ? Alors courage à ceux qui sont en charge et ouverture et honnêteté pour ceux qui attendent leur tour.
Nous n’oublions pas non plus notre combat pour que l’injustice faite aux veuves d’avant 1962,
qui touchent une pension au taux du soldat et non pas à celui du grade
de leur époux décédé, soit réparée. Le ministère de la Défense s’en
préoccupe qui a proposé une mesure d’harmonisation de ces pensions, non
retenue au cours des arbitrages interministériels. Nous continuerons
d’appuyer l’action du ministère qui dénombre 7 400 veuves ainsi
injustement mal traitées.
Le domaine de la concertation au sein du ministère de la Défense
connait désormais une évolution importante avec l’étude des décrets
concernant le nouveau CSFM intégrant les Associations Professionnelles
Nationales de Militaires nouvellement créées. Le chantier est complexe
mais il progresse.
Le CPRM évolue lui aussi, il prend place maintenant dans le Code de la Défense ce qui donne aux représentants des retraités une visibilité et une représentativité meilleures. Son champ de compétence devrait être étendu comme nous le souhaitions.
Il
reste maintenant à travailler dur pour être, nous aussi, à la hauteur
des enjeux et pour mieux vous défendre encore. Je vous souhaite à tous
une bonne année, du courage et de la ténacité dans les épreuves.
Restons soudés.
Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY – Président de l’ANOCR