Mes chers camarades,
Notre environnement est toujours très tendu, tant sur le plan intérieur, dans le domaine du social en particulier, que sur le plan extérieur avec les relations délicates France-OTAN et en EUROPE et les difficultés des opérations extérieures. Les mécontentements et surtout leurs expressions violentes enflent et se cristallisent faisant du 5 décembre prochain le début d’une période troublée extrêmement délicate. Sans revenir sur le détail de cette longue liste il apparait que les français ne sont pas heureux et que le pessimisme ambiant domine dans une société en mal de repères. Nous sommes des citoyens avant tout et certains d’entre nous se sont engagés cela est normal mais notre passé et notre expérience nous poussent à considérer que le bien du pays ne se trouve que lorsque règne une certaine mesure dans l’expression nécessaire des mécontentements ce qui n’est pas forcément le cas actuellement. Il nous revient aussi que, dans ces temps troublés, l’influence et la place de la France sont relativement contestées tant au sein de l’OTAN que de l’EUROPE où les recompositions politiques accélèrent les changements profonds de positionnement de ces instances structurantes. Lorsque de telles alliances sont à ce point ébranlées on peut craindre le pire dans un monde qui n’a jamais cessé d’être dangereux ce que certains hommes politiques avaient un peu trop oublié depuis la chute de l’URSS. Enfin dans le domaine de l’action de nos armées, faute d’un soutien politique renforcé par des alliances fiables, nous assistons à une sorte d’enlisement tant au Moyen-Orient que dans le sahel. Il y aurait là des raisons d’être pessimistes ce que les militaires ne peuvent se permettre même si un esprit critique raisonnablement assumé doit s’exprimer à bon escient. Alors puis-je vous souhaiter de très bonnes fêtes encore ? Oui, du fond du cœur, mais avec en fond de tableau une sourde inquiétude que nous devons surmonter.
Bonne année à tous.
V.A. (2S) Michel OLHAGARAY
Président de l’ANOCR